10 choses concernant mon enfance (2/2)

Le rire dans l'enfance est toujours près des larmes.

Anniversaire, plusieurs  invitations données à mes copains  pour mes 10 ans, et personne sonna à ma porte le jour J. Je suis resté seul et inconsolable devant mes bonbons et les jeux mis en place.  J'en garde une colère, une amertume, une tristesse sans précédant dans ma vie. Depuis ce jour, je n'ai plus jamais fêté  mes anniversaires et plus rien attendu des autres. J'ai souvent des flashback de ce jour, le souvenir de cet enfant triste et délaissé. Bizarrement je n'ai jamais réussi à tourner la page et guérir cette blessure de l'ego. 

Les filles, Je suis tombé amoureux tellement de fois que tous les grains de sable d'une plage ne suffirait pas pour compter. Fasciné et timide devant elles, j'ai toujours essayé de me faire remarquer à en être ridicule. Adeline fut la première qui m'a volé mon coeur, nous nous sommes suivi dans la même classe pendant toute la primaire. Dans la brume de ma mémoire, elle était  brune et chétive aux yeux noisettes, on luttait en permanence pour être le/la premier(e) de la classe. Je m'amuse à écrire qu'à cet age, on s'aimait juste d'échanges de regards...  

Le Premier Baiser, en classe de nature près de Rodez sur le thème des chevaux, j'ai découvert les sentiments amoureux avec une fille se nommant Sylvia. Elle venait d'une autre école, nos regards se croisaient tout le temps. Et suite à un incroyable conciliabule entre sa meilleure amie et ma meilleure amie, nous nous sommes donnez rendez-vous dans un endroit isolé. Dans cet apprentissage de l'amour, nous nous sommes à peine parler, nous avons juste échangé un bisou et nous avons couru ... Je me sentais si fort, si heureux, malgré les moqueries de mes camarades jaloux. 

Ma mère, un refuge, une omniprésence, un étouffement permanent... Elle vivait à cette époque sa vie, ses craintes, ses doutes et ses joies à  travers moi. Il fallait bien se tenir, pas déranger, bien travailler,  Une lourde charge à supporter sur mes petites épaules.  Etrangement, je n'ai jamais eu de réactions marquées lors de sa tentative de suicide, avec le recul, je me dis souvent qu'elle était prête à nous laisser seul mon frère et moi. Elle est à la fois mon nectar et mon venin. En dépit de tout, je l'aime d'une colère sourde. 

Pression scolaire,   ma mère, toujours elle, me mettait  une pression affective dont elle seule a le secret pour que je ramène de bonnes notes. Je me souviens d'avoir pleuré à chaudes larmes et en pleine classe après avoir reçu un 4/10 en CE1, ce qui est avec le recul dérisoire.  Travailler pour ne par rendre sa mère triste fut le combat de toute une scolarité, et l'obtention de mon baccalauréat me délivra. Cependant cette haine de l'échec me sert chaque jour dans le monde professionnel.

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